Portraits de femmes du secteur de l’IT : découvrez quatre témoignages inspirants

13 mars 2023

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le campus Toulousain d’Euridis Business School a eu le plaisir d’interviewer quatre femmes travaillant dans le secteur de l’IT. Découvrez aujourd’hui les témoignages et expériences de :

  • Mimouna Boujjouf, Business Manager chez Scalian et ancienne Euridissienne
  • Sophie Carlesso, Conseillère en Stratégie business & marketing et formatrice chez Euridis Business School
  • Eléa Dumand, Ingénieure d’Affaires chez Coperbee et étudiante chez Euridis Business School
  • Eslie Barret-Castan, Directrice Commerciale chez Coperbee et tutrice d’Eléa

Femmes dans l’IT : parcours, enjeux et conseils

Pouvez-vous vous présenter ?

  • Mimouna : J’ai 29 ans, je suis originaire de Nîmes dans le sud de la France, sur Marseille depuis le début de l’année et aujourd’hui en charge d’une Business Unit Industrie chez Scalian.
  • Sophie : J’ai 40 ans et je suis maman d’une petite fille de 4 ans. Je suis Ingénieure de formation et j’ai très vite bifurquée dans l’activité technico-commercial.
  • Eslie : Je suis Directrice commerciale et marketing chez Corperbee et tutrice d’Eléa.
  • Eléa : J’ai 22 ans, je suis étudiante en mastère ingénieur d’affaires international chez Euridis Business School Toulouse. Je suis en alternance chez Coperbee.

Quel est votre parcours, que faites-vous aujourd’hui ?

  • Mimouna : J’ai commencé mes études par le droit, mais j’ai très vite basculé sur le commerce. J’ai un profil assez commercial (BTS CI, 2 écoles de commerce, en alternance notamment), toujours orientée B2B. Je me suis lancée dans les métiers du service et depuis plus de 4 ans désormais dans la prestation informatique. J’ai commencé chez un spécialiste Microsoft (en alternance, puis en CDI), à développer l’ensemble de la région Sud-Ouest, avant de partir à l’opposé dans le Sud-Est pour me challenger de nouveau et développer les activités IT et Industrie de la société SCALIAN à Marseille.
  • Sophie : J’ai gravi les échelons très rapidement grâce à mes compétences en management, négociation et relationnel. J’ai été à des postes de Direction commercial, Key Account Manager, BU Manager dans les secteurs de l’Industrie et l’Aéronautique chez Capgemini, Sogeclair et HCL. Je suis aujourd’hui à mon compte et j’accompagne les entreprises dans leur développement commercial et marketing, je mets en place et forme leurs équipes commerciales pour relever les challenges de demain.
  • Eslie : Directrice Commerciale, je suis également actionnaire de l’entreprise Coperbee. Il s’agit d’une entreprise d’ingénieur en informatique qui accompagne ses clients dans leurs projets de digitalisation pour accélérer leurs croissance sur le marché.
  • Eléa : J’occupe le poste de commerciale au sein de CoperBee, je suis en charge de développer et de gérer notre porte feuille-client. Avec notre équipe d’ingénieurs et de développeurs, nous intégrons des plateformes e-commerce performantes ainsi que la solution ERP Zoho pour nos clients. J’établis des relations de confiance avec eux et les accompagne tout au long du projet.

Qu’est-ce qui vous amené dans le secteur de l’IT ? Avez-vous toujours voulu y travailler ?

  • Eléa : J’ai toujours eu un attrait pour le secteur de l’IT. Je trouve que l’informatique est un domaine en constante évolution et en croissance rapide. L’innovation et la création de valeur sont des valeurs importantes pour moi et ce qui rend à mon sens le domaine de l’IT stimulant et motivant. C’est la raison pour laquelle je me suis orientée dans ce secteur.
  • Eslie : Les besoins étant souvent complexes, il est nécessaire d’avoir des échanges fréquents avec les clients pour leur offrir des solutions adaptées. Ce dialogue constant permet de construire des relations de confiance et de fidéliser nos clients, ce qui est très gratifiant sur le plan personnel et professionnel. Cette capacité à apporter une réelle valeur ajoutée à nos clients est ce qui me motive et me passionne le plus dans mon travail chez CoperBee.
  • Mimouna : La stimulation quotidienne : l’IT est un domaine qui évolue très vite, il faut rester en veille perpétuelle, on apprend de nouvelles choses tous les jours, et cela me permet de sentir que mon travail est utile. En effet, quand vous et votre équipe êtes à l’initiative d’un projet d’application qui touche 90% de la population française dans leur quotidien, c’est plutôt satisfaisant. Et le métier de Business Manager est très complet.
  • Sophie : J’ai toujours voulu travailler dans l’IT car je sortais d’un diplôme d’Ingénieur, donc il était naturel que j’aille dans la Tech. Pour autant, maintenant, je travaille pour plusieurs secteurs différents comme le retail, le médical, les services publics et élus de la région Occitanie.

Quelle est la proportion des femmes dans le secteur de la tech ? Pensez-vous que la France soit en retard par rapport aux autres pays d’Europe ?

  • Sophie : Autour de 15% il me semble. Ceux qui en souffrent le plus sont les postes de direction. Oui la France est en retard, les pays Européens sont assez mauvais en général. L’Asie a beaucoup plus développé cela par exemple. L’Allemagne est bien meilleure que nous : horaires aménagées, garde d’enfants facilité,…

Chez COPERBEE, la parité hommes/femmes est plutôt bien respectée, avez-vous des bonnes pratiques à nous donner, dans vos recrutements ou votre quotidien ?

  • Eslie : Oui en effet, cela a baissé mais nous comptons aujourd’hui 40% de femmes/ 60 % d’hommes. Ce qui est, dans notre secteur, exceptionnel. C’est important dans les équipes d’atteindre une certaine parité pour donner de l’équilibre, de la clairvoyance au collaboratif. J’ajouterai que la diversité dans sa globalité est une grande force dans le milieu professionnel.

Être une femme dans l’IT, avantage, inconvénient ou non-sujet ?

  • Eléa : J’ai tendance à penser qu’être une femme dans l’IT n’est ni un avantage ni un inconvénient car je ne subis pas de différence par rapport à cela dans mon quotidien. Toutes les femmes ne vivent pas la même expérience, je suis tout à fait consciente qu’il y a malheureusement encore des inégalités salariales et de traitement. Pour moi, c’est la valeur et les compétences d’une personne qui doivent être mis en avant. De plus en plus de femmes intègrent le monde de l’IT et j’espère qu’au fil du temps, les inégalités s’effaceront.
  • Eslie : Etre une femme dans le contexte professionnel global n’est pas toujours un avantage et les statistiques démontrent malheureusement encore de fortes inégalités en termes de salaires et de responsabilités en France. Par ailleurs je pense que la valeur du travail, le savoir-faire et l’ambition sont des atouts qui m’ont amené à réussir et à devenir aujourd’hui entrepreneur d’une PME dans l’IT.
    Je crois que malgré les difficultés, les femmes ont des opportunités à saisir mais en effet au vu du contexte cela demande beaucoup de travail et de résilience.
  • Sophie : Évoluer dans un monde d’hommes peut être un avantage. Les collectifs sans présence féminine posent des problèmes de créativité et d’organisation dans les entreprises de la Tech ; certaines PME sont en recherche désespérée de femmes pour ces mêmes raisons sans rajouter les problèmes de pénurie de ressources dans ces secteurs.

Ressentez-vous les enjeux de la féminisation de ce secteur dans votre quotidien ? Eléa, au sein de ta formation ?

  • Eléa : En tant que commerciale dans le secteur de l’IT, je pense que la question de la féminisation est très importante. Il est vrai que l’IT est un domaine qui est traditionnellement représenté par les hommes, et que les femmes sont souvent sous-représentées dans les postes techniques et les postes de direction. Cependant, de plus en plus de femmes rejoignent le secteur de l’IT et font leur chemin. Les entreprises commencent également à prendre conscience de l’importance de la diversité et de l’inclusion pour stimuler l’innovation et la croissance.
    Personnellement et dans mon quotidien, la parité homme-femme est présente chez CoperBee et chez Euridis Business School. Je suis fière de travailler et d’étudier dans le secteur de l’IT.

Quels sont les femmes, livres ou rôles modèles qui vous inspirent ?

  • Sophie : Les livres de Jane Austen sur la place de la femme et de son rôle moral dans la société. Ensuite Sheryl Sandberg et Fidji Simo, respectivement directrice des opérations et directrice monde de l’application Facebook, mais aussi Susan Wojcicki, PDG de Youtube.

Quel conseil donneriez-vous à nos jeunes femmes en formation souhaitant travailler dans l’IT aujourd’hui ?

  • Mimouna : Qu’il n’y a pas moment plus propice pour se lancer ! On dit que c’est un milieu très masculin, certes, mais c’est un milieu qui recrute et qui souffre même de ces lacunes en recrutement, donc c’est clairement vers ce secteur d’activité qu’il faut se diriger !
  • Sophie : Se sentir libre d’aller où elles veulent. Il n’y a aucune porte qui nous soit fermée. Audace, volonté et détermination sont notre force. Il faut combattre ce manque de parité pour nous mais surtout pour les générations à venir. Les femmes disposent de qualités, de compétences et d’une vision complémentaires à celles des hommes. C’est par cette diversité et l’égalité professionnelle que le secteur du numérique pourrait porter un regard plus complet sur les innovations de demain.

Merci à Mimouna, Sophie, Eslie et Eléa pour leurs réponses !

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